Même si les nanosciences représentent l'avenir, il reste néanmoins la question de savoir si cette pratique est dangereuse pour la santé ?
D'après plusieurs études, les nanosciences ne serait pas le problème mais se serrait les nanoparticules. L'évaluation toxicologique d’un médicament contenant des nanotechnologies suit la même procédure qu’un médicament classique: études cliniques chez l’animal puis chez l’homme, et pharmacovigilance une fois que le produit sera commercialisé.
Selon la toxicologie classique, « la dose fait le poison ». Mais à l'échelle nano, ce principe n'est plus tout à fait valide. En effet, la petite taille des nanomatériaux leur confère une toxicité plus importante que l’espèce chimique qui les constitue lorsqu'elle est de taille plus large. Ainsi, les nanomatériaux ont une plus grande réactivité ainsi que la capacité à entrer et s'accumuler dans les mitochondries (organite stockant l’énergie) et le noyau des cellules.Certaines études menées par des laboratoires montrent les dommages de certains composés sur des tissus animaux ou encore sur l’ADN de cellules humaines.
Ils peuvent induire :
-Un stress oxydant, c’est-à-dire une agression des constituants d’une cellule dû à un excès de molécules particulièrement nocives que l’on appelle les radicaux libres et qui, normalement, viennent de l’oxygène que nous respirons pour vivre. Cette oxydation dénature nos protéines, nos lipides, nos sucres et même notre ADN, et par là nos membranes cellulaires.
-Inflammations à la cytokine, qui sont des substances de communication synthétisées par les cellules du système immunitaire (ex : les lymphocytes T) pour en réguler l'activité et la fonction.
-Une nécrose cellulaire, c’est-à-dire la cassure de la membrane plasmique qui conduit à la libération dans le milieu extérieur du contenu du cytoplasme.
Des études ont montré la possibilité pour les nanomatériaux de causer des mutations de l'ADN et d'induire des changements majeurs à la structure mitochondriale, pouvant conduire à la mort de la cellule. Cela a été démontré pour les nanoparticules d’argent :les ions métalliques dégraderaient la molécule d’ADN, en augmentant la quantité de radicaux libres dans la cellule suite à la destruction des mitochondries.
Cependant, il faut reconnaître que les risques ne sont pas vraiment nouveaux. L’existence de la famille des Particules Ultra-Fines (PUF), dont une bonne part sont générées par les déserts, par les volcans, ou encore par les moteurs de voitures, est connue depuis des décennies. D’ailleurs, nous absorbons tous les jours des nanoparticules : fumée, poussière, gaz d'échappement… En milieu urbain, on compte ainsi entre 10 et 20 millions de particules de moins de 100 nanomètres par litre d'air.